
La Senne, pourvoyeuse d’énergie durable grâce à deux pompes à chaleur
En 2025, l’ONSS installera deux pompes à chaleur sur la Senne, en collaboration avec Veolia. L’énergie puisée dans l’eau de la rivière chauffera le bâtiment de l’ONSS. Ce dispositif technique innovant vaudra à l’ONSS une réduction considérable de ses émissions de CO2 et de sa facture énergétique.
Avec la Senne dans les caves
La Senne traverse Bruxelles presque entièrement par voie souterraine. Dans son parcours couvert, elle coule également sous le bâtiment de l’ONSS, qui communique avec la gare du Midi. Grâce à un accord de coopération avec la SNCB, les pompes s’installeront dans un local technique à proximité de la Senne. Elle se retrouvera presque littéralement dans les caves de l’ONSS !
L’eau comme source d’énergie
Les méandres de la Senne offrent aujourd’hui de nouvelles opportunités d’innovation technique. En installant une pompe à chaleur, il devient possible, en effet, de puiser de l’énergie dans ses eaux et d’utiliser cette énergie pour chauffer des bâtiments.
Concrètement, deux pompes à chaleur eau-eau d’une capacité de 700 kW chacune seront installées dans les caves de l’ONSS pour puiser de l’énergie dans l’eau de la Senne.
À l’ONSS, nous avons l’habitude de travailler avec de nouvelles technologies, qu’il s’agisse de technologies de l’information, de numérisation, y compris d’intelligence artificielle.
Mais ce que nous allons faire ici dans le futur est très particulier. Nous avons l’ambition de chauffer le bâtiment de l’ONSS avec l’eau de la Senne.
Et cette Senne, elle coule ici, à plusieurs mètres de profondeur sous terre, sous nos pieds.
Nous allons installer maintenant sur la Senne deux pompes à chaleur eau-eau, et c’est là que nous allons nous rendre tout de suite.
Les voici : nos deux pompes à chaleur eau-eau. Ces installations sont quatre fois plus efficaces que les chaudières à gaz classiques. Grâce à cette installation, nous verrons disparaître notre facture de gaz avec une économie de 150.000 € par an. Nos émissions de CO₂ diminueront de 361 tonnes par an. Cela correspond aux émissions de 120 ménages en Belgique.
C’est une très belle réalisation qui nous permet d’entrer dans l’ère du chauffage sans énergie fossile de notre bâtiment.
Le gaz pratiquement superflu
La chaleur produite par les deux pompes sera en principe suffisante pour couvrir tous nos besoins en matière de chauffage. Seule une période de froid extrême à Bruxelles, avec une chute de la température extérieure sous – 7 °C, nous contraindrait à rallumer nos chaudières au gaz. L’installation de pompes à chaleur est donc une excellente nouvelle pour les émissions de CO2 de l’ONSS, qui diminueront de pas moins de 361 tonnes par an.
Bien entendu, le projet influera aussi positivement sur notre facture d’énergie. Aux tarifs actuels de l’énergie, une économie annuelle de près de 150.000 euros est attendue. Estimation prudente sachant que le prix des combustibles fossiles est appelé à augmenter. Dès lors, cet investissement serait très probablement rentabilisé plus rapidement que prévu aujourd’hui.
De l’oxygène pour la Senne
Ce processus évitera un réchauffement supplémentaire de la Senne. Point important dès lors que le maintien d’une eau froide préserve la vie aquatique.
L’eau remise à la rivière sera même 0,1 °C plus froide que celle prélevée. Nous contribuerons ainsi à la rafraîchir légèrement tout en gardant suffisamment de chaleur disponible pour d’autres entreprises intéressées par ce procédé.